Ressasser le passé [Solo]

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 Ressasser le passé [Solo]

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Alexeï Kernov
Le Russe
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Alexeï Kernov


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MessageSujet: Ressasser le passé [Solo]   Ressasser le passé [Solo] Icon_minitimeDim 4 Jan - 2:02

Citation :
• Date du RP : 26 Avril au soir / 27 Avril  3 ARW
• Lieu du RP : Secteur Tayseri / Secteur Bachjret, La Citadelle, Système Veuve, Nébuleuse du Serpent
• Type de RP : Solo
• Nombres de personnes requises : --

Citation :
Couleurs :
Alexeï Kernov : #993300
Julia Reese : #990066
??? (prochainement) : #9933ff
Le nom du personnage est un spoiler:

Il était encore tôt dans la soirée. Alexeï avait passé la journée à son bureau, espérant voir arriver un client potentiel dans tous ceux qui passaient devant lui. Aucun ne s'arrêtait, malheureusement. Après un déjeuner dans un restaurant humain très simple, presque semblable à une cantine, il s'était assoupi sur sa chaise de bureau, particulièrement confortable à son goût. Quand il se réveilla, il vérifia rapidement si un message Extranet ou une quelconque demande de contrat étaient arrivés. La réponse était encore une fois négative.  Ce n'était pas un grave problème pour le moment, l'argent ne manquait plus depuis un certain temps, ses derniers contrats lui ayant rapporter pas mal de crédits. Néanmoins, il préférait ne pas se reposer sur ce qui était déjà acquis pour vivre. Et puis, il n'était pas un fainéant, il voulait s'occuper, et le métier de détective lui permettait d'avoir une activité extérieure assez simple qu'il appréciait. Il ne regrettait absolument pas le temps où il était mercenaire, une période qui était pourtant encore très proche dans le temps, comme dans sa mémoire.

Il se leva avec la grâce d'un ours de sa chaise et s'étira de tout son long, comme le fait un chat lorsqu'il se relève après une bonne sieste. « Un chat... Tiens, ce n'est pas une mauvaise idée comme cadeau ça... »  pensa le Russe. Cela allait bientôt  faire trois ans qu'il avait rencontré Julia pour la première fois sur Novéria et le détective comptait bien marquer cette occasion dans la mémoire de la jeune femme comme dans la sienne. Il souhaitait la fêter en deux temps : tout d'abord, un dîner aux chandelles suivit une soirée en amoureux avec sa douce chez eux ou ou à l'extérieur, dans un grand hôtel peut-être, il n'avait pas encore bien réfléchit de ce côté là. Ensuite, le lendemain, il voulait organiser une grande fête rassemblant tous es amis – autant dire peu de monde – ainsi que tous ceux de Julia – autant dire beaucoup de monde. Mais bon, ils considéraient les amis de sa compagne comme les siens, et espérait bien que ceux-ci feraient de même.

Il ramassa deux-trois bricoles qu'il rangea dans un tiroir et fourra dans sa poche le jeu de cartes avec lequel il avait joué toute la journée. Il jeta une bouteille de Vodka dans la poubelle, puis prit son paquet de cigarettes. Il en sortit une de la boîte blanche puis la reposa sur son bureau. Il chercha des yeux son vieux zippo sur lequel se dessinait l'emblème Spetsnaz, les forces d'intervention de son pays natal mais ne le trouva pas. Surpris de ne pas le voir alors qu'il était certain de l'avoir laissé là, il passa un second regard sur le grand bureau. Il vérifia dans ses poches de jean, ainsi que dans celles de sa veste mais ne trouva toujours rien. Il regarda alors dans des endroits beaucoup plus improbables tels que les tiroirs, les petites étagères et la poubelle qui servaient de maigres décorations à son lieu de travail. Toujours rien. Bien qu'il n'ait pas retrouvé son cher zippo, il en récupéra un autre, sur lequel on pouvait voir le drapeau américain. Il le trouvait beaucoup moins beau et élégant, mais décida de griller sa cigarette avec tout de même. Il fit glisser la roulette du gros briquet tout en appuyant et une grosse flamme en sortit, qu'il déplaça doucement vers la feuille qui entourait le tabac, puis, relâchant son doigt, prit une grande inspiration avant de souffler la fumée en dehors de sa bouche. Il savoura la douce mais âpre saveur du tabac mélangé à tous ces produits plus étranges les uns que les autres.

Alors qu'il s'apprêtait à sortir, clope au bec, il remarqua un bout de papier qu'on avait glissé sous la porte. Étonné de voir ce genre de choses traîner par terre, car il n'était pas vraiment du genre à tout laisser en vrac sans rien ranger, il ramassa la feuille et l'ouvrit tout en sortant de son bureau, qu'il ferma à clef derrière lui. Il commença à marcher vers son domicile tout en regardant le papier froissé. Il avait été plié un certains nombres de fois, c'était certain. Dessus, on pouvait lire une fine écriture, élégante et gracieuse, semblable à une écriture de femme. Néanmoins, le seul message qu'elle portait n'était ni gracieux, ni élégant, mais plutôt très énigmatique. Dans cette petite feuille déchirée, aux allures d'anti-sèches d'un étudiant incertain, on pouvait lire :


« Alexeï,
Secteur Bachjret, demain, début d'après-midi.
Un ami qui tient beaucoup à toi.
De la souffrance naît la grandeur. »


Il retourna cette note et lut, au dos, une adresse qui lui était parfaitement inconnue et puis il ne se rappelait pas connaître ou avoir connu quelqu'un dans le Secteur Bachjret. Toujours est-il que celui qui lui avait adressé cette lettre le connaissait puisqu'il savait non seulement son nom, mais était aussi averti du lieu de travail du détective. Le Russe ne reconnaissait pas l'écriture comme étant celle de Tyas, d'Orwenn ou d'un autre de ses amis. Il resta perplexe devant ce papier tout en continuant sa marche, qui s'était légèrement ralentie de part son étonnement. Car ici, là où certains auraient commencé à angoisser et à se demander avec panique « Qu'ai-je fait ? Que va t-il m'arriver ? », Alexeï était tout simplement surpris et curieux d'en apprendre plus. Néanmoins, il n'en devenait pas naïf : cela pouvait très bien être un piège d'une quelconque personne qui souhaiterait se venger - à raison - du mercenaire qu'il était, bien que cette idée ne soit pas la principale qu'il avait en tête. Deux questions trottaient dans son esprit à cette heure là : Qui était cet « ami » ? Et que lui voulait-il ? Et puis, que signifiait la dernière phrase ? On aurait dit un dicton, une sorte de phrase inspirante autour de laquelle des personnes pourraient se rassembler... Suite à de mûres réflexions, il fut certain qu'il n'avait jamais rencontré personne dans le Secteur Bachjret, puisqu'il n'y avait tout simplement jamais mis les pieds. Alors qu'il tournait la clef dans la serrure de sa porte d'entrée, il comprit que cette simple feuille le ferait cogiter toute la soirée et tout la nuit qui suivrait...

Lorsqu'il se réveilla le lendemain matin aux côtés de Julia, qui dormait encore puisque c'était son jour de repos, il était encore empli de questions. Il avait caché la lettre ainsi que ses interrogations à sa compagne pour ne pas qu'elle s'inquiète inutilement. Il déposa un baiser sur le front de la jeune femme puis se leva. Il enfila un pantalon large et resta torse nue, considérant qu'il faisait assez chaud dans l’appartement pour traîner ainsi. De toutes façons, il n'allait pas travailler, puisqu'il fallait qu'il aille en début d'après-midi dans le Secteur Bachjret. Décidant de se montrer charmant et également de se changer les idées, il prépara un déjeuner « à la française » composé d'un croissant, d'une brioche tartinée de beurre et de confiture à l'abricot, d'un café et d'un jus d'orange. Il posa le tout sur un plateau léger monté sur des petits pieds et rajouta une rose qu'il prit délicatement dans un bouquet qu'il lui avait offert plus tôt. Puis, satisfait de son œuvre, il se fit à son tour couler un café mais ne mangea pas. Il n'avait pas faim, il se nourrissait de ses interrogations qui avaient recommencé à l'assaillir depuis qu'il avait fini le plateau de Julia. Tout en laissant le liquide brûlant lui traverser avec ardeur le gosier, il s'imaginait des scénarios de rencontre avec cet  « ami » plus grotesques les uns que les autres allant de la rencontre avec son père, alors que celui-ci était mort, à celle de Cole, alors que celui-ci était décédé également, en passant par celle de Tyas.

D'ailleurs, comme il pensait à Tyas, il se dit qu'il devait lui envoyer un message par Extranet pour savoir comment il allait. Il alluma sur son Omnitech et pianota dessus en imaginant comment il allait tourner son courrier virtuel. Puis il commença :


« Salut l'ami
Comment vas-tu ? Cela fait un bon moi que je n'ai pas eu de tes nouvelles, ne me dis pas que l'humidité de Kahjé ou que l'aridité de Rakhana t'ont tuées, je ne te croirai pas. Ici, tout va bien, la reconversion dont je t'avais parlé s'est bien déroulée et je coule des jours plus tranquilles et plus sereins depuis que j'ai arrêté le mercenariat. C'est mieux pour moi. Et pour Julia. Je ne peux pas le décrire, je le ressens juste ainsi. Je souhaite qu'il en soit de même pour toi, l'ami.
J'espère que ta famille va bien. Hirya est toujours aussi stricte envers les gosses ? D'ailleurs, comment vont-ils ? Ils ont du bien grandir depuis la dernière fois que je les ai vus.
Tu nous manque ici. Sache que tu seras toujours mon frère, malgré la distance nous séparant.

Ton ami qui te considère comme un frère, Alexeï Kernov. »


Tout ce qu'il avait dit était vrai. Il avait par ailleurs senti une larme coulée le long de sa joue en écrivant ces mots. Tyas était son meilleur ami, celui qu'il considérait comme un frère aîné qu'il n'avait jamais eu de par sa sagesse et son âge plus avancé que le sien. Puis, il essuya l'unique larme qui continuait sa descente et secoua la tête. Il fallait qu'il fasse un détour par Kahjé ou Rakhana un des jours.

Il regarda la pendule. Une heure s'était écoulée depuis son réveil et Julia dormait toujours. Au vu de ses journées éreintantes, cela n'était pas étonnant. Ne sachant que faire, il se posa dans son sofa et alluma la télévision, en prenant garde de baisser le volume le plus possible, tout en le laissant audible. La matinée était déjà bien avancée et l'heure du déjeuner arrivait à grand-pas. C'est d'ailleurs sur une émission de cuisine qu'Alexeï tomba. Il décida de la regarder dans son intégralité. Il s'agissait d'un concours permettant à des chefs non étoilés de gagner une étoile à leur restaurant. Un principe en soit fort intéressant. De plus, la variété était de mise : c'était là la demi-finale et les quatre chefs restants étaient un Turien, un Galarien, un Butarien ainsi qu'un Humain. Les quatre juges étaient, eux, Quarien et Turien pour la nourriture dextro-aminé et un Hanari accompagné d'une Asari pour celle qui était lévo-aminé. Le but était, comme d'habitude, de surprendre le jury avec les aliments proposés, spécifiques à chaque espèce. Alors qu'il fut incapable de voir ce qu'était la nourriture préparée par aliens, il crut comprendre que l'Humain tentait de préparer un Rôti de bœuf à l'Andalouse, un plat qu'Alexeï avait eu l'occasion de goûter une seule fois et qu'il avait adoré. Il se laissa prendre par le jeu et finit même par se rendre compte qu'il encourageait intérieurement l'Humain, que le présentateur nommait « Chef Hernandez ». Un hispanique, très probablement.

Mais le temps passa vite, et alors qu'il s'apprêtait à se préparer, il vit Julia sortir de leur chambre, en débardeur accompagné d'un short. Il se leva, l'embrassa tendrement, puis lui fit signe de s'asseoir sur le canapé. Elle sourit et prit place comme lui indiquait le jeune homme. Celui-ci attrapa le plateau qu'il avait préparé à l'avance et lui apporta :


- Surprise !
- Oh ! Merci, il ne fallait pas... répondit-elle en feignant d'être gênée.
- Sa Majesté est servie, clama le Russe.
- Mais son café est froid ! lâcha t-elle d'un ton faussement sévère.
- Oh le con ! Alexeï prit la tasse entre ses mains et la fit réchauffer trente secondes. Puis, il ressortit l'ardent liquide et le rapporta à Julia qui riait aux éclats devant son oubli de le réchauffer plus tôt. Bon appétit surtout ! Je dois aller me préparer, j'ai un rendez-vous avec un client dans peu de temps, et je ne voudrai surtout pas le brusquer dès notre première véritable rencontre, mentit habilement le détective.
- Pas de soucis, vas-y, lui répliqua t-elle avec un air bienveillant.

Il partit dans la salle de bain et ce fut une nouvelle fois un moment de réflexion pour lui. Il se posait toujours les mêmes questions depuis la soirée d'hier. Mais il aurait bientôt ses réponses, il n'en doutait pas...

Lorsqu'il sortit de chez lui, il était habillé d'un jean noir accompagné d'une chemise noire aux boutons légèrement mauves, d'une paire de chaussure de ville couleur cuire ainsi que d'une légère veste trois-quarts semblable à un trench, mais beaucoup moins chaud.


| Secteur Bachjret | Musique d'ambiance |

Un taxi venait de le déposer devant un entrepôt qui semblait désaffecté. Il lui avait pourtant donné l'adresse exacte. Il ne pouvait pas s'être trompé, c'était impossible et exclu. Il observa attentivement la façade du vieux bâtiment. Il remarqua une porte sur le côté droit, ainsi que de nombreuses fenêtres qui étaient toutes condamnées au rez-de-chaussé. Néanmoins, celles de l'étage supérieur étaient toutes dégagées. Décidant qu'il était temps de faire quelque chose, il s'approcha de la porte à pas souples, rapides et silencieux. Il plaqua son oreille contre le métal dont elle était composée mais n'entendit rien. Elle semblait de toutes façons blindée. Il vit alors une petite ouverture sur le haut de la porte, au niveau moyen des yeux. Elle était fermé par une grosse barre métallique impossible à dégager de l'extérieur.

Il frappa trois coups forts à la porte. Son cœur commença à s'agiter dans sa cage thoracique. Il lui semblait que celui-ci était emprisonné et qu'il essayait de s'échapper. Inspirant et expirant calmement plusieurs fois, il le sentit se calmer peu à peu. Puis, Alexeï entendit quelque chose bouger de l'autre côté et, alors qu'il se demandait ce qu'il se passait, il vit la barre métallique couvrant la petite ouverture se remplacer par des yeux d'un bleu quasi-turquoise.


- Vous êtes ? lui dit une voix qui lui semblait être celle d'une femme.
- Alexeï Kernov, j'ai reçu un message comme quoi je devais venir ici, à ce moment précis. J'aimerai avoir des réponses sur pas mal de choses à propos de ce message d'ailleurs, répondit le détective d'une voix glaciale.
- Mot de passe ? lâcha la voix de femme de l'autre côté.

Un... mot de passe ? Qu'y avait-il de si important là-dedans pour que ça soit protéger par un mot de passe ? Et quel était ce mot de passe ? Le Russe réfléchit longuement, et la femme de l'autre côté patienta un long moment. Il se rappela alors de cette phrase qui lui avait parue si étrange lorsqu'il avait lu le message qui était sur le papier froissé. Fouillant dans sa poche, il le ressortit et, retrouvant la phrase, le remis dans l'endroit duquel il était sortit. Puis, il déclama, d'une voix forte et sûre :

- De la souffrance naît la grandeur.
- Bien, murmura cette fois-ci une voix d'homme.

La porte s'ouvrit vers l'intérieur, laissant place à un colosse d'au moins deux mètres dix, ou du moins, c'est ainsi qu'Alexeï le vit. En armure lourde comme s'il était prêt à se battre, l'homme qui devait avoir la cinquantaine bien passée, parla à son tour avec la voix clair et puissante de l'orateur confirmé :

- Bienvenue Alexeï. Mon nom est Anton Kernov. Nous ne nous sommes jamais rencontrés directement, mais je te connais tel que j'ai connu mon frère, l'homme que tu aurais probablement aimé appeler « papa » un peu plus souvent et... un peu plus longtemps... Je n'ose imaginer le nombre de questions qui doivent se bousculer dans ta tête mais sache que je ferai de mon mieux pour y répondre...


Dernière édition par Alexeï Kernov le Ven 6 Fév - 19:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ressasser le passé [Solo]   Ressasser le passé [Solo] Icon_minitimeVen 23 Jan - 16:59

Citation :
Couleurs :
Turien : #669999

Alexeï fut pris de vertige. Tout tournait et se retournait sauvagement dans sa tête. Il lui semblait que le sol tremblait lui aussi, accompagnant adroitement les sursauts violents de son esprit. Tout lui semblait se mouvoir nerveusement sans qu'il pût faire quoi que ce soit. C'était là une sensation qui, en plus d'être étrange, lui était particulièrement désagréable. Les mots du colosse qui lui servait d'interlocuteur se gravaient avec force dans l'esprit du jeune homme. Il ferma les yeux un instant qui lui parut une éternité, puis, les rouvrant, découvrit avec bonheur que le monde ainsi que sa tête avait cessé de s'entrechoquer. Sa vision redevint clair, malgré les paroles d'Anton qui restait en lui. Il ouvrit la bouche, décidé à parler, puis se ravisa, préférant d'abord mettre de l'ordre dans ses pensées, quitte à faire patienter l'homme qui se disait être son oncle.

Au fond de lui, il était extrêmement heureux d'apprendre qu'il n'était pas le seul membre de sa famille biologique à être en vie. De nombreuses questions se bousculaient en lui, encore plus que lorsqu'il avait découvert le papier dans son bureau. A la différence près que maintenant, il avait quelqu'un à qui poser ces questions. Néanmoins, il se sentait partagé face à cet homme qu'il n'avait absolument jamais vu. Il n'était pas présent à l'enterrement de son père, ni à celui de sa mère. Et puis, s'il était réellement son oncle, comment se faisait-il qu'il n'ait pas été confié à lui plutôt qu'à une famille d'accueil ? Toutes ces interrogations remettaient en question son jugement sur Anton. Pouvait-il réellement lui faire confiance ? Était-il vraiment son oncle ? Après tout, peut-être n'était-il qu'un charlatan, bien qu'Alexeï en doutait. Il ne fallait pas qu'il commence à voir des ennemis partout comme son ami Orwenn, qui était à moitié parano. De plus, l'intérêt de se faire passer pour son oncle n'était d'aucune utilité à personne. Intérieurement, il rejeta cette hypothèse du faux oncle. Restait maintenant la question de savoir où il avait été toutes ces années et pourquoi réapparaître maintenant ? Il voulait également savoir comment avait-il fait pour le retrouver.

Et, alors qu'il s'apprêtait à lui poser ces différentes questions, Anton l'invita à entrer dans l'entrepôt
:

- J't'en pris, rentre, on va pas rester dehors comme ça, en plus, faut que je te présente aux autres.

Le jeune Russe hocha la tête et suivit son oncle à l'intérieur. Il se demandait qui pouvait bien être « les autres », mais il ne se torturait pas l'esprit car il savait qu'il aurait très bientôt la réponse.

L'intérieur de l'entrepôt était plus accueillant que l'extérieur. Ici et là, on pouvait voir des canapés, des fauteuils et des tables basses ainsi qu'une immense télévision. Sur le mur sur lequel se trouvait la porte par laquelle ils étaient entrées, un tableau-hologramme était allumé. devant ce tableau, on pouvait voir six chaises. La lumière, légèrement tamisée, rendait l'endroit calme et serein. Au fond de l'unique pièce, un petit autel bouddhiste s'élevait et, dessus, on pouvait voir quelques fleurs terrienne telles que des orchidées ou des roses. Toujours au fond, on voyait un escalier menant à l'étage, où les fenêtres n'étaient pas condamnées. Alexeï trouvait presque cette immense pièce sympathique. Elle n'était pas spécialement belle, ni cosy, mais il lui trouvait un petit quelque chose d'attrayant, d'accueillant. Il ne pouvait expliquer ou décrire cette sensation, juste la ressentir.

Alors qu'il recommençait à se perdre dans le fil de ses pensées, il remarqua qu'Anton et lui n'étaient pas seuls. En effet, devant eux se trouvaient maintenant six autres personnes dont un Turien et un Butarien. Ils étaient tous en amures. Deux humains en portaient une légère, et le reste du comité en portait une moyenne sauf le Butarien qui avait opté pour du lourd, ce qui n'était pas vraiment étonnant de la part d'un membre de la race aux quatre yeux. Ils semblaient près à la guerre, au point près qu'ils ne portaient aucune arme sur eux, ce qui était pour le moins étonnant. Il vit son oncle hocher doucement la tête puis se tourner vers lui, un air triste sur le visage : 


- Bon, Alexeï...

Le Russe le devança et lui coupa la parole nettement et froidement :

- Non. Toi tu m'écoute. C'est quoi ce bordel, p*tain ? Pourquoi, si t'es vraiment mon oncle, tu as attendu toutes ces années avant de venir me voir ? T'étais même pas là à l'enterrement de mon père ! Donne moi une raison de te croire et de ne pas partir immédiatement.
- Tu veux une raison ?! s'énerva Anton, ton père, il n'est pas mort dans un accident de m*rde ! Il s'est fait tué par une organisation secrète que presque personne ne connaît. Ça paraît gros dit comme ça, mais c'est la stricte vérité ! Et mes compagnons, ces gens comme tu dis, ont tous perdu quelqu'un qui leur était cher à cause de ces foutus terroristes ! Tu veux savoir pourquoi je n'étais pas là à l'enterrement de mon frère, hein ? J'étais en désintox, je suis tombé dans la drogue et dans toute cette conn*rie quand j'étais plus jeune et c'est pour cette raison que ce n'est pas moi qui t'ai élevé ! Et quand j'en avais enfin terminé avec cette cure, j'ai essayé de te chercher, mais t'avais disparu ! Complètement volatilisé. Du coup, j'ai fait des recherches sur la mort de Maksim, et j'ai compris, petit à petit, que tout ça avait été maquillé en accident. C'était un assassinat, un attentat, pas un simple accident de voiture. Alors j'ai approfondi mes recherches, j'ai passé dix p*tains d'années à chercher les coupables. Et quand je les ai trouvés, j'ai rassemblé autour de moi certains de ceux qui avait perdu un proche à cause d'eux. On a commencé à chercher d'où venaient ces attentas, qui les avait ordonnés. Après y'a eu cette foutue guerre... Et c'est après ça que j'ai décidé de te retrouver. Je voulais que tu sois au courant, il fallait que tu sorte de l'ignorance. Donc je te le dis maintenant que tu es là. Maksim, ton père, a été assassiné par une organisation terroriste anarchiste nommé Askatsuna, un dérivé de liberté en Basque. Ils visent les politiciens, les diplomates, tous ceux qui s'opposent à leur point de vue. Ils sont très dangereux. 

Alexeï fut repris du vertige qui l'avait déjà assailli peu avant. Au point près qu'il fut beaucoup violent cette fois-ci. Si violent qu'il en tomba. Il se recroquevilla contre le mur en position fœtale. La révélation que venait de lui faire Anton avait été particulièrement choquante. De plus, son oncle n'avait pas été des plus tendres pour lui annoncer. Son annonce avait été extrêmement crue et au moins aussi violente que le vertige qui avait forcé le détective à s'asseoir. Plongé dans ses pensées avec une concentration extrême, il ne remarqua même pas la petite troupe qui s'amassa autour de lui, le regardant comme des passants regardent un animal dans un zoo. Il ne vit pas non plus son oncle s'agenouillant devant lui et tentant de lui parler tant il était perdu, dans sa vie comme dans ses pensées. Il n'en revenait pas. Il n'arrivait pas à croire ou même à comprendre ce qui se passait. Cela faisait maintenant 21 ans qu'il pensait que son père était mort dans un malheureux accident. Cela faisait 21 ans qu'il croyait qu'il reposait en paix, malgré une mort brutale mais néanmoins accidentelle. Et il ne pouvait s'empêcher de repenser à sa mère, morte de tristesse quelques années plus tard. Elle n'avait pas réussi à supporter la disparition de son mari, elle n'avait pas réussi à tourner cette page qu'elle avait écrit avec Maksim Kernov. Il avait toujours pensé que c'était cet accident qui avait réduit sa famille à néant. Cela faisait des années qu'il avait fait son deuil et voilà qu'Anton venait ressasser le passé et lui faire remonter des souvenirs pour le moins funèbres. Voilà qu'il apprenait que ce n'était pas un simple accident, mais un assassinat camouflé qui avait conduit son père, et par conséquent sa mère à rejoindre leurs ancêtres. Un assassinat orchestré par une organisation terroriste du nom d'Askatsuna. Ce nom se grava profondément en lui, aussi profondément que le nom d'Harold Hyre fut gravé en son temps...

Il savait qu'il allait devoir faire un choix. Aider Anton ou continuer sa vie de détective où il commençait à se faire un petit nom, entre autre grâce à son ancienne modeste réputation de chasseur de primes. Il savait que Julia ne supporterait pas cette séparation et il ne voulait pas que l'histoire de son père se répète avec elle. Il faisait face à un étrange dilemme. D'un côté, il aurait souhaité rester avec sa douce, d'un autre il voulait ardemment venger ses parents. Il se releva, tout en restant appuyé sur le mur et dévisagea tous ceux se trouvant autour de lui, d'Anton au Butarien en passant par les Humains et le Turien. Il les fixa tous un par un puis son regard se posa de nouveau sur son oncle. Alexeï s'apprêtait à parler mais il le devança :


- Bon, j'ai pas été tendre... Excuse moi de m'être emporté, ça m'arrive de temps en temps et je...

Le Turien, visiblement un petit rigolo, lui coupa la parole par une magnifique remarque d'une utilité fondamentale pour le monde :

- Pour ne pas dire tout le temps, ouais.

Plusieurs Humains sourirent et le Butarien, quant à lui, éclata d'un rire puissant et sonore. La bonne humeur semblait régné parmi ces gens là. Cette remarque fut suivit d'un gratifiant « Ta gue*le, toi. » de la part du colosse russe.

- Je disais donc, avant que cet abruti ne me coupe, que j'étais désolé de m'être emporté. Je comprends parfaitement ce que tu dois ressentir, mais je dois te poser une question importante malgré tout. Viendras-tu avec nous ?
- Je dois réfléchir... ça fait beaucoup là... Et puis, faut que j'en parle avec Julia, je ne peux pas partir comme ça sans prévenir...
- Tu auras tout ton temps, mais nous partons de la Citadelle dans un mois, essaie de prendre ta décision d'ici là. Si elle n'est pas prise, je te donnerai une adresse à laquelle tu pourras me contacter.
- Je... OK, ouais j'essaierai... Mais... Je te garantis rien.
- Bien. Je pense que tu veux rentrer chez toi, tout ça, dit-il en bougeant la main comme s'il voulait balayer toutes les révélations, ça doit te faire un choc. Repose toi bien, Alex, j'espère que tu nous reviendras en pleine forme, il pointa les autres du doigt, nous ferons les présentations une autre fois, en attendant, sache que tu es le bienvenue ici.
- Seul le temps pourra répondre à ça, Anton.

Il sortit de l'entrepôt et plaqua ses mains sur son visage. Il fallait qu'il rentre chez lui, qu'il parle à Julia. Il ne savait que faire, et avait absolument besoin de sa femme en ce moment. Il avait besoin de quelqu'un qui l'aiderait à prendre l'une des décisions les plus importantes de sa vie...
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