Do you feel watched ? [Isïana N'iim]

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 Do you feel watched ? [Isïana N'iim]

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Laurine Sheeran
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Laurine Sheeran


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MessageSujet: Do you feel watched ? [Isïana N'iim]   Do you feel watched ? [Isïana N'iim] Icon_minitimeJeu 4 Sep - 0:24

• Date du RP: 18 février 2189
• Lieu du RP: Zalys
• Type de RP: Fermé
• Nombres de personnes requises: 1, Isïana N’iim

Code couleurs !:



Dire que Zalys est une belle planète est un mensonge éhonté. Enfin, sauf si vous aimez les western, auquel cas, vous pourrez sans problème vous imaginer des cow boys prêt à dégainer leur Phalanx, un masque à gaz sur leur visage, et le traditionnel chapeau pour les couvrir dans cette planète désertique. Parce que oui, du coup, se promener dehors sans protection est légèrement suicidaire, vu que respirer est impossible en dehors des grandes de tour qui constituent la colonie humaine de Zalys. Colonie humaine effectivement, et colonie qui a l’avantage absolu d’être indépendante de l’Alliance. C’est pourquoi, lorsqu’un type sur Omega a demandé de l’aide d’un humain, nous avons sauté sur l’occasion.

Et pour couronner le tout, la mission est, en apparence, plutôt simple. Etrange, n’est-ce pas ? Un concours de circonstances pareilles… Ça ne se refuse pas. Même si j’ai du laisser Tony derrière moi, ce qui est une grande première. Et pendant que je me la coulerais douce sur Zalys, lui devra trouver un boulot sur Omega. Le laisser lui, ainsi que mon fusil, je n’ai été autorisée qu’à prendre mon pistolet et mon couteau. Et la plupart de mes affaires militaires sont également restées derrière. Enfin. Ça me changera, je suppose, de pouvoir me promener la tête libre, sans masque, casque, ou peinture. Arborer mon visage de tous les jours sans crainte que l’Alliance puisse venir me chercher à tout instant.

La mission est donc plutôt simple : la planète n’est pas très riche, et constituée en majorité d’humains désireux de rester pour exploiter l’uranium et le béryllium des montagnes avoisinantes. Or, une Asari, et pas n’importe laquelle, l’ambassadrice, devrait arriver sous peu pour rencontrer le genre de gouvernement en place. Et eux n’aiment pas trop cette idée, et on donc fait appel à l’aide pour surveiller l’Asari. Pourquoi ne pas garder cela en interne ? Facile. Ils avaient besoin de quelqu’un avec un minimum d’expérience dans ce genre de choses, et leurs colons et mineurs n’ont pas vraiment que cela à faire que de surveiller une ambassadrice Asari et sa suite.

Heureusement que je suis là, tout de même. Je me promène donc dans les installations de Zanys. Le jour touche à sa fin, et je suis en tenue tout à fait décontractée, la seule chose qui pourrait me trahir étant mes bottes militaires. Mais pour le moment, je n’ai à éviter personne, l’Ambassadrice n’arrivera que le lendemain matin. Et j’ai ordre de surveiller sa suite, ce à quoi je m’emploie avec des matériaux fournis par les colons, c’est dire s’ils tiennent à savoir les moindres faits et gestes des Asaris sur leur sol ! Une fois dans l’appartement, je constate à quel point, pour le coup, ils ne se sont pas foutus de l’Ambassadrice. Il est grand, très grand même, et il me faut un certain temps pour déterminer quels seront les meilleurs points d’écoute et de surveillance vidéo.

Comme toujours dans ces cas là, les micros sont soigneusement cachés par mes soins, et en quantité plus nombreuses que les caméras, qui, elles, sont dissimulées dans des endroits improbables, où j’espère que personne ne viendra fouiller. Après avoir fait un test sur l’ordinateur qu’ils m’ont confié, j’hoche la tête, satisfaite. Je couvre toutes les pièces de mes caméras, certains angles étant évidemment moins bons que d’autres, et mes micros fonctionnent bien.

Opinant une nouvelle fois du chef, je file alors que les dernières lueurs du soleil disparaissent peu à peu à-travers les baies vitrées. Mon propre appartement est en réalité très proche, histoire que je sois prête à les suivre dès qu’elles sortiront de là, sans toutefois être l’appartement à côté. M’enroulant dans une couverture, je ne dors pas vraiment jusqu’au lendemain matin. Ces insomnies, entrecoupées de brusques périodes de rêves agités, sont devenues monnaie courante, et j’ai la mauvaise habitude de cacher ma fatigue avec des médicaments. Dès que mon réveil sonne, donc, j’en avale deux, ce qui achève de me réveiller après une bonne douche chaude. Je finis par m’habiller de façon assez sommaire, un pantalon suffisamment large pour dissimuler mes bottes, un haut laissant mon nombril apparent et une veste. Une casquette vient se nicher sur ma tête, la visière couvrant mes yeux pour éviter qu’on sache facilement qui je pouvais regarder. Mes cheveux sont coiffés en un traditionnel chignon, et, une fois que je me suis regardée dans la glace sous toutes les coutures, je finis par sortir.

Dehors, je ne suis pas différente d’un autre humain, pressée, ne regardant pas devant elle —ou faisant semblant de ne pas regarder devant elle— les mains dans les poches. Descendant au dernier niveau du « quartier » du gouvernement, je vais vers la tour destinée à accueillir les visiteurs. M’adossant contre un mur, je reconnais la délégation chargée de rencontrer officiellement l’ambassadrice Asari, mais je ne leur adresse même pas un signe de tête, au cas où des espionnes Asari seraient déjà sur place (car, oui, même si la colonie est à majorité humaine, certains aliens s’y promènent…). Fronçant les sourcils sur ma casquette, je surveille tranquillement  les arrivées. Au moins il sera aisé de reconnaître l’Ambassadrice Isïana N’iim. Ce sera a priori la seule Asari à la peau mauve, et rien que ça me facilitera considérablement la tâche quand je tâcherais de la suivre à-travers la foule. Et avec un peu de chance et de talent, elle sera si concentrée sur ses guides qu’elle ne verra absolument rien. De toute façon, si elle est une Ambassadrice, je la considère encore plus mal qu’une civile. Les civils au moins font attention à leur environnement, contrairement à ceux de « la haute » qui se croient au-dessus de tout. Et si vous faites d’une Asari, hautaine presque par nature, une Ambassadrice, alors vous pouvez être sûrs à 99% qu’une telle mission de surveillance sera la plus aisée de toute votre vie.
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MessageSujet: Re: Do you feel watched ? [Isïana N'iim]   Do you feel watched ? [Isïana N'iim] Icon_minitimeJeu 4 Sep - 16:33



« Légende des couleurs »

• #4684B4 : Laurine Sheeran
• #00FF66 : Isïana N’iim
• #FF9900 : Ishra S’Lani
• #990099: Selzia Iriori



Zalys. Une colonie de la Travée de l'Attique. Enfin non, de la Zone Neutre désormais. J'avais encore un peu de mal avec cette nouvelle dénomination. Il fallait dire que ce changement, c'était comme si c'était hier pour moi, on ne changeait pas plus de quatre siècles d'habitudes en quelques mois ...

Bref, il s'agissait d'une petite colonie humaine. Pas plus de vingt mille habitants. Cela ne faisait même pas un dixième de Hujalia, la colonie asaro-galarienne sur laquelle je m'étais retrouvée le mois dernier. Mais sa particularité était son indépendance totale vis-à-vis de l'Alliance Interstellaire. C'était visiblement la raison pour laquelle la Tétrarchie avait décidé de m'envoyer. Ce qui me laissait plutôt sceptique soit dit en passant. Etant une des Asari les plus favorables à l'Alliance, m'envoyer négocier avec une colonie qui n'appréciait pas le gouvernement humain avait quelque chose de ... déroutant. Je le soupçonnais surtout Selura Saniss - ma supérieure hiérarchique étant donnée qu'elle était la représente officielle des affaires étrangères au sein du gouvernement asari - de m'envoyer dans un coin pommé pour "me remettre de mes émotions". Il fallait dire que les évènements d'Astéria étaient encore très proche. Un peu trop. Et, si je n'appréciais pas Saniss, cette dernière était suffisamment intelligente pour savoir que je n'accepterai pas de "vacances forcées". Du coup, elle m'envoyait là-bas.

Le secteur des Algues Profondes. Un secteur historiquement hanari qui avait été donc plutôt occupé par les humains par la suite. Bien que pas mal de cargos civils hanari transitaient par le relais cosmodésique du système Agwé, là où se trouvait Zalys. De ce que j'avais pu lire sur les différents rapports du Comité sécuritaire interne asari qu'on m'avait généreusement offerts, les Algues Profondes n'étaient qu'un secteur de transit. Ce qui expliquait sa faible population et surtout intérêt. Zalys était d'ailleurs la seule colonie du secteur, c'était très révélateur.

Et c'était donc vers cette colonie que la Neliane, la frégate asari à bord de laquelle je voyageais depuis plusieurs mois maintenant, descendait lentement. Le trafic orbital était vraiment faible, c'était indéniable, et au vu de l'aspect de la planète - qui me rappelait quand même Astéria ... - il fallait vraiment savoir qu'il y avait une colonie ici pour s'y rendre.

Mais on arriva finalement à destination. Selira avait insisté sur le fait que je devais être très présentable pour faire très bonne impression. Comme si j'avais l'air d'une danseuse asari quand je travaillais! Je m'étais retenue de lâcher un juron asari quand elle m'avait dis ça, mais c'était vraiment très, très tentant.

Du coup, j'avais fouillé ma petite garde robe du vaisseau pour récupérer une longue robe bleue et noire d'un tissu riche et soyeux, très bien brodée, et qui cachait tout mon corps à l'exception de mon cou et ma tête. Au vu regard que m'avait lancé Ishra - mon amie, amante, assistante et nounou de ma dernière petite - elle m'allait visiblement très bien...

Ishra m'accompagnerait d'ailleurs sur la colonie. Comme dit, quand je travaillais, c'était mon assistante personnelle. Néanmoins, je penchais de plus en plus pour acheter un de ces nouveaux drones d'informations. J'avais vu sur Extranet que la célèbre Liara T'soni en avait un. Comment s'appelait-il déjà? Ah oui Glyphe! Même si Ishra n'était pas très amatrice de changement - en tout cas quand ça la concernait personnellement - j'étais certaine que ça l'a soulagerait beaucoup. Et puis, ça serait sans doute amusant.

Pendant que je me préparais, la frégate était finalement arrivée à destination. Je pus le sentir au léger tremblement qui suivait l'amarrage de la Neliane à un quelconque sas de transit. C'était subtile mais j'avais fini par le reconnaître au fil des mois. Plusieurs amarres magnétiques vinrent également se coller à la coque. De mon côté, jetant un coup d'œil par le hublot, je pus constater le panorama. Un vraie colonie minière humaine ... très peu esthétique. Je trouvais ça dommage. Autant dans une mine, je pouvais comprendre que l'aspect pratique l'emporte ... mais là, pour de simple tour? Enfin, peu importe.

Accompagnée d'Ishra, on se dirigea vers le sas, laissant la petite au soin des scientifiques occupants la Neliane. Elles avaient l'habitude et la curiosité presque maladive d'Aerti les enchantaient plus qu'elle ne les fatiguaient. Là, on eut la surprise de tomber sur les officiers Moatiis et Irana ainsi que l'artilleuse Malani, la pilote de navette Selzia, et pour couronner l'ensemble  se trouvait l'armurière du vaisseau Liera Viazi.

« Avant que vous ne rouspétiez Miss, la Capitaine a insisté pour que vous ayez une escorte. Rapport à Astéria, tout ça, m'indiqua Liera, tenant son fusil à pompe asari entre les mains.
- Rien d'étonnant venant de sa part, commenta Ishra en souriant.
- D'ailleurs, c'est vrai qu'on doit vous appelez Ambassadrice, chef? demanda Selzia.
- En effet les filles. Cela me fait bizarre à moi aussi, je n'ai pas trop l'habitude qu'on m'attribue ce titre. Ce qui n'est pas pour me déplaire ceci dit.
- On procède comment ... Ambassadrice? demanda Moatiis.
- Rien de particulier. En théorie, personne ne devrait nous poser problème. On arrive, on se présente, on les suit et on avise. Aussi simple que ça. Et on est là, pour négocier et parlementer, pas pour tirer sur tout ce qui bouge. Je préviens au cas où.
- Bien sur Miss. Euh ... Ambassadrice j'voulais dire, corrigea rapidement Liera.
- Et si jamais il y a des agresseurs? demanda Moatiis.
- Vous n'ouvrez le feu que si on s'en prend directement à nous. Sinon, vous laissez faire la sécurité locale. On n'est pas chez nous.
- Ouais, je confirme, l'architecture n'est vraiment pas terrible ici, lança Irana.
- Et on évite ce genre de remarque en bas. »

Sur ces mots, le petit groupe quitta finalement la Neliane. Liera était devant, Ishra et moi étions entre Moatiis et Irana et enfin Malani et Selzia fermaient la marche. On entra dans la tour-cité où la frégate s'était arrimée. On fut accueillit par un bruit et une odeur typique des lieux renfermés et fréquentés, malgré les gigantesques ventilateurs et filtreurs d'air. Oui, j'avais lu dans les rapports que l'atmosphère de la planète était toxique. Une des choses qui m'avaient étonné d'ailleurs. Pourquoi donc s'installer ici? Les humains avaient de drôles d'idées des fois. C'était ce que j'appréciais le plus chez eux.

La première chose que je remarquai, ce n'était pas la présence d'humains quasiment partout mais les quelques Asari, Turiens, Galariens, Hanari ou encore Volus qui se baladaient dans ces lieux. J'imaginais qu'il devait s'agir d'une sorte de zone commerciale ou d'accueil aux voyageurs. Je regardai rapidement un peu partout - de brefs coups d'œil un peu partout- réflexe acquis depuis longtemps. Il n'y avait aucune raison de le faire à première vue mais je savais qu'il ne fallait pas s'y fier.

D'autant plus quand je vis l'accueil des représentants de Zalys qui nous reçurent. Certes, ils avaient l'air amicale à première vue mais je sentais dans leur regard que je n'étais au final pas si bienvenue que cela. Selura aurait-elle oublié de me préciser un quelconque détail?  

Cela ne m'empêcha de pas lâcher un grand sourire - peut-être un peu nunuche mais bon, je savais que la plupart des humains y étaient réceptifs. Voyant le regard de travers que jetait la délégation sur mon escorte, je décidai de prendre les devants.

« Mon escorte pose-t-elle problème? On a attenté à ma vie il y a peu, de ce fait, je préfère prendre mes précautions. J'imagine que cela serait inutile ici, mais comme vous aimez si bien le dire, il vaut mieux prévenir que guérir, dis-je d'une voix douce en souriant.
- Oui ... bien sûr, nous comprenons, répondit une humaine de la délégation de Zalys après une hésitation un peu trop longue à mon goût. Si vous voulez bien nous suivre Ambassadrice, nous allons vous guider vers votre suite.
- Très bien, avec plaisir. »

Sur ces mots, notre petit groupe suivit la délégation de Zalys, affichant toujours ce petit sourire sur le trajet. Voir  autant d'Asari - et surtout armées en raison de mon escorte - attirait le regard de la foule. Et ma couleur de peau mauve également. Certains de ces jeunes humains et humaines devaient rarement croiser des Asari, alors une qui n'avait pas la beau bleue. Mais j'y étais habituée depuis un moment, ayant fréquentée bon nombre de colonies humaines avant la Guerre.

A vrai dire, c'était au contraire ce qui ne semblait pas me remarquer qui étaient les plus intéressants. J'en avais remarqué quelques uns mais il y avait bien trop de visages inconnus pour que je ne puisse les retenir.

D'autant plus qu'un des représentants de la délégation humaine avait commencé à discuter avec moi. Selon ses dires, l'entretien était malencontreusement repoussé à demain. Un incident dans la salle de discussion où nous devions discuter selon les dires. Il avait éludé la raison de cet incident un peu trop vite à mon goût mais je n'avais pas relevé. Ishra le faisait déjà à ma place, pianotant quelques notes en asari. Peu probable donc que la délégation comprenne quoi que se soit...

Bon, je n'avais pas prévu de rester aussi longtemps mais après tout pourquoi pas? On arriva donc assez rapidement au vu de la foule - ceci dit, vu la tête de notre troupeau -  il semblait logique qu'on nous évite. Cela n'empêchait pas mon escorte de surveiller les alentours.

« Voici donc votre suite, Ambassadrice, m'indiqua l'humaine de tout à l'heure.
- Oh, merci, c'est vraiment très spacieux, indiquai-je, montrant mon ravissement non feint, car oui, je ne m'étais pas attendu à autant au vu de la sobriété des lieux.
- Et encore désolé pour le désagrément occasionné.
- Il n'y a pas de soucis, ne vous inquiétez pas.
- Si vous avez besoin de quoi que se soit d'autres, n'hésitez pas à nous l'indiquer, ajouta-t-il rapidement.
- Merci, mais ça ira pour l'instant, rétorquai-je d'un nouveau sourire rassurant.
- Fort bien, nous allons vous laisser dans ce cas. »

Sur ces mots, l'humaine fit demi-tour et le reste de la délégation la suivit. Non, ce que j'avais besoin, c'était que l'humain arrête de baver en voyant mon tour de poitrine. Et encore, heureusement que je ne portais pas mes tenues hebdomadaires à base de décolleté plus ou moins plongeant, je pense qu'on l'aurait perdu. Bref ...

« Du coup, chef? demanda Selzia.
- Eh bien, on va devoir attendre. Et c'est Ambassadrice je te rappelle.
- Oui, oui, désolée.
- On fait un rapide scan pour vérifier s'il n'y pas de mouchards? demanda Moatiis, l'ex-commando asari.
- Ish? T'en penses quoi?
- Hein? Moi? Eh bien, cela peut toujours valoir le coup. De toute façon, même s'il y en a, ce n'était pas comme s'il risquait de venir se plaindre si on les retire.
- Entièrement d'accord. Vous savez ce qu'ils vous restent à faire.
- Oui chef! ... C'est une façon de parler, Ambassadrice... ajouta rapidement Selzia, faisant rire les autres Asari présentes.
- Concentrez-vous sur les micro-caméras. On n'a rien à cacher, on n'est pas là pour ça, mais j'aimerai éviter qu'on me regarde. Surtout dans une douche par exemple.
- Tu fais référence à ces Turiens qui avaient laissé un drone de surveillance te filmait prendre un bain "au cas où" avoir une preuve vidéo si on venait "t'agresser"?
- Entres autres.
- Oh, vous nous l'aviez jamais raconté celle-là, dit Liera, visiblement un peu trop intéressée à mon goût.
- Non. Et si jamais cela venait à se répéter ici, je vous promets que je vous ferez toutes balader nues sur le vaisseau pour le mois qui vient. Donc au boulot les filles!
- Tu sais que ça ne dérangerait pas du tout Liera, me chuchota Ishra tandis que l'on se dirigeait vers la chambre pour y déposer nos affaires.
- Elle non, en effet, elle en serait même contente. Mais je ne suis pas convaincue que Moatiis soit vraiment d'accord.
- C'est pas faux ... »

Tandis que l'on finissait de s'installer, car j'avais un pressentiment qui me disait qu'on risquait d'être sur la planète un peu plus qu'une nuit, les filles scannaient les environs avec leurs OmniTechs. Différents faisceaux lumineux étaient projetés contre les murs, les plafonds, les lampes et tout ce qui passait par là.

Bien entendu, les premiers bips signalant la présence de mouchards et de caméras apparurent. Assez rapidement. Le contraire aurait été étonnant et un signe de pure naïveté de la part des représentants de Zalys. De mon côté, je n'avais rien fait pour espionner la délégation de la colonie. Au vu de la précision des rapports que j'avais lu durant le trajet, nul doute qu'une ou deux espionnes se trouvaient sur les lieux depuis un bon moment. Ou un informateur humain. Pas la meilleure fiabilité, mais toujours bon à prendre. Mais on ne m'avait rien signalé. J'imagine que c'était pour feindre une quelconque surprise si jamais une espionne se faisait attraper. Pas besoin de le savoir ou non pour simuler ce genre d'émotions.

Après avoir fait un rapide tour des lieux, mes "gardes du corps" retirèrent tout ce qu'elles avaient trouvé. Demandant si un scan plus approfondie était nécessaire, je leur demandai de simplement le faire dans la salle de bain et la chambre, le reste n'était pas très nécessaire. Et de toute façon, c'était un principe de base de faire de la désinformation quand on savait qu'on était surveillée. Je ne comptais pas le faire dans ce cas présent, le jeu n'en valait clairement pas la chandelle.

Et puis ... j'avais horreur de ça...


Dernière édition par Isïana N'iim le Sam 18 Oct - 11:57, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Do you feel watched ? [Isïana N'iim]   Do you feel watched ? [Isïana N'iim] Icon_minitimeJeu 4 Sep - 21:49

Reconnaître l’Ambassadrice Asari avait été plutôt aisé. Comme on me l’avait bien dit, elle aurait la peau mauve. Et elle était au centre de sa délégation. Et elle portait des vêtements assez beaux, il fallait le reconnaître, loin des genres de trucs bouffants, à la limite du ridicule, que certains Ambassadeurs portaient. Non, sa tenue était… Disons qu’elle attirait l’oeil. Pas qu’elle vise à aguicher son public, non, les seules parties de son corps non recouvertes n’étaient que son cou et son visage, mais… Bref. Concentration Laurine. Tu es en mission d’espionnage, et certainement pas là pour commenter la dernière robe de l’Ambassadrice N’iim. Ce qui m’étonnais davantage de sa part en revanche, c’était les coups d’oeil qu’elle avait lancé aux alentours en arrivant. Peut-être que je surestimais ses capacités, mais ça avait bigrement l’air d’être un genre de reconnaissance des lieux, un genre de reconnaissance qui ne correspondait guère à l’image de l’Ambassadrice type. Peut-être allais-je devoir faire attention, un peu plus que ce à quoi je m’attendais. Peut-être, ou c’était simplement mon imagination.

Je bougeais avec un instant de retard après que la délégation eut commencé à avancer. Tout était calculé, et je restais plus ou moins loin derrière eux pour détailler la suite de l’Ambassadrice. Ils étaient six, l’Ambassadrice en plus. Certaines étaient clairement des commandos, et je me méfiais aussitôt d’elles. Celles-ci représentaient un danger immédiat. Je fronçais les sourcils en changeant de direction souvent, pour ne pas que l’une d’entre elles me voit plusieurs fois dans son collimateur. J’avais l’étrange impression que l’Ambassadrice observait également ce petit monde, et c’était… Dérangeant. Enfin, c’était moi qui était censée la surveiller, pas l’inverse ! Heureusement, une des humaines de la délégation commença à lui parler, me laissant plus de marge de manœuvre.

Ce qui m’embêtait davantage, toutefois, c’était que les humains évitaient religieusement le petit groupe, m’empêchant de me faufiler écouter leurs dires. Enfin, pas ceux de l’Ambassadrice, ce qui m’intéressait plus, c’était d’écouter ses gardes. Peut-être même aurais-je pu lire ce que l’une d’entre elle venait de pianoter. Mais là, j’étais trop loin, forcée de me confondre dans la foule des passants, afin d’éviter la moindre détection. Une fois arrivés dans la bonne tour, cependant, je ne les suivis pas jusqu’à leur suite, et bifurquais normalement vers mon appartement, où je m’empressais de jeter ma casquette sur le lit pour allumer mon ordinateur, branchant mon casque et le posant sur mes oreilles. D’ici, j’avais toute la chambre en visuel, et tous les micros étaient au vert.

Repliant mes jambes pour m’asseoir plus confortablement, je me faisais l’image d’une étudiante en train de réviser pour un examen très important. Cette image me fit un instant sourire, avant qu’une des caméras ne filme l’entrée des Asaris dans leur suite. Apparemment, il y avait quelques problèmes avec les titres… Tirant mon calepin, je notais cette information à la hâte tandis qu’une des Asari que j’avais repérée comme militaire suggéra l’idée de fouiller pour des micros. Mon sang se glaça tandis que ma main notait un mot, presque sans m’en rendre compte : « paranoïaque ? » Si elles me laissaient les micros restaient plus ou moins tous en place, ce serait déjà pas mal, mais les caméras m’auraient permis de voir si elles se faisaient des signes pour communiquer sans parler. Je ne les avais évidemment pas installées pour espionner la vie privée des Asaris… Vie qui avait l’air… plutôt excentrique à vrai dire. L’une d’entres elle avait l’air particulièrement intéressée par la vidéo de l’ambassadrice dans son bain, tandis que la menace de les mettre toutes nues… Etrange. Etait-ce ainsi dans toutes les Ambassades Asari ? L’Ambassadrice N’iim m’apparut comme beaucoup moins prude et coincée que je l’avais pensé. Le pire, c’était que la menace aurait pu plaire à l’une des Asaris, d’après celle qui se dirigeait vers la chambre en compagnie de l’Ambassadrice. Décidément. Ça n’était pas possible ! Depuis quand les Asaris…? Ça n’avait aucun sens.

Je notais avidement toutes les informations que je pouvais entendre avant qu’on ne me coupe l’accès, les noms, grades si je pouvais, informations, même la plus dérangeante. Même celles qui paraissaient inutiles. J’étais une grande fanatique du travail papier, moins traçable que celui sur ordinateur. Plus sûr. Et puis, je donnerais du boulot à qui voudrait s’essayer à déchiffrer mon écriture en pattes de mouches. Dans ma tête, tout allait être découvert, et arraché. Ces Asaris, ces commandos, étaient à prendre au sérieux. Elles ne rateraient pas leur boulot. Bien sûr, j’avais envisagé la possibilité que les caméras soient découvertes, mais je n’avais pas les moyens de rendre ma surveillance de la chambre invisible. Les caméras furent donc rapidement enlevées, ainsi qu’une bonne partie des micros. Il en restait quelques uns, mais qui pouvaient tout aussi bien faire office de contre-espionnage, de délibérément envoyer de fausses informations. Comme je l’avais dit, ces Asaris connaissaient leur boulot, et mieux valait ne pas les sous-estimer.

J’avais, à vrai dire, un dernier moyen de faire entrer une caméra dans leur suite, mais il serait aisé de le repérer, et cela m’exposerais plus que ce que j’aurais souhaité. Enfin. Pas comme si j’avais le choix. J’attendis cependant qu’elles aient finis de déballer leurs affaires —me fiant au son, distant, de la chambre, et attendis surtout l’heure du repas. Juste avant celle-ci, je me changeais, adoptant une tenue de service que le gouvernement m’avait donné, et partit chercher en cuisine le repas cuisiné avec soin, et déposé sur un plateau roulant. Un bouquet de fleur y trônait, et j’en rajoutais deux de mon cru, deux roses violettes, dont une comportait une mini-caméra. Mon dernier espoir d’avoir des yeux à l’intérieur.

J’aurais pu confier cette mission à un membre du personnel, mais il n’aurait pas su comment bien placer les fleurs. Pire, il aurait pu se sentir obligé de dévoiler le stratagème. Et aussi, certains membres du personnels ne voulaient tous simplement pas entrer dans la pièce. Le plateau était lourd —il contenait les plats de tous les membres de la délégation après tout— mais j’étais une soldate avant tout. Il n’y avait pas à s’en faire. J’avais délaissé mes habits civils, donc, arborant plutôt une jupe qui descendait jusqu’aux genoux, un bustier, et une carte m’identifiait comme une certaine Grace Shibalski, assistante personnelle du chef du gouvernement de Zalys. Arrivant devant la porte de la suite, je défis rapidement mon chignon pour opter pour une queue de cheval. Tout cela au cas où j’avais été repérée dans la foule, afin d’essayer de détruire le maximum de ressemblance entre moi actuellement et l’ancienne moi qui les avait suivies. Toquant trois coups à la porte, je me constituais un sourire de circonstances, lançant à l’Asari qui m’ouvrit :


« Bonjour Madame, au nom du gouvernement de Zalys, j’ai le plaisir de vous apporter votre repas, qui, j’espère, sera à votre goût. »

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MessageSujet: Re: Do you feel watched ? [Isïana N'iim]   Do you feel watched ? [Isïana N'iim] Icon_minitimeDim 7 Sep - 17:28



« Légende des couleurs »

• #4684B4 : Laurine Sheeran
• #00FF66 : Isïana N’iim
• #FF9900 : Ishra S’Lani
• #990099: Selzia Iriori


Après la vérification de routine – ce qui n'avait pas empêché Moatiis de mener une seconde fouille plus approfondie et de tomber sur deux nouveaux micros – me disant que me trimballer cette lourde tenue ne servait à rien vu que je ne recroiserai la délégation avant demain, je m'étais changée pour enfiler une simple jupe bleue descendant jusqu'aux genoux ainsi qu'un haut léger en V. Ce qui aurait pu valoir de nombreux regards en biais de la part des autres Asari présentes si elles n'y étaient pas habituées.

Une question restait en suspens : dispatcher les cinq militaires asari pour la nuit. La suite était certes spacieuse mais du coup, je voulais bien placer mes troupes. Ishra ne posait pas de problème vu qu'elle dormirait dans le même lit que moi. Après tout on était plus ou moins ensemble !

La solution à ce problème fut au final très rapide. J'optai pour garder avec moi Moatiis – la seule asari ayant un passif de militaire d'élite dans le lot et qui me serait d'un grand secours en cas d'atteinte à ma personne – la plus proche. Venait ensuite Liera l'armurière.  Puis les deux autres qui étaient placées de part et d'autre de la porte.

Cela me fit d'ailleurs bizarre de préparer des scénarios pour les pires situations, comme si un affrontement était certain, alors qu'il s'agissait normalement d'un banal entretien diplomatique comme j'avais pu en faire des dizaines avant la Guerre contre les Moissonneurs. Je fronçai les sourcils en me faisant cette remarque. Astéria m'avait marqué bien plus que je ne le pensais...

J'allais transmettre mes ordres aux filles quand trois coups se firent entendre à la porte. Cela m'étonnai un peu. Je savais qu'il s'agissait d'une vieille habitude humaine mais de nos jours avec toute l'électronique qui existait, c'était plutôt surprenant. Les filles me regardèrent d'ailleurs, ne sachant exactement comment réagir. Du coup, se fut Ishra qui s'en occupa. Elle ouvrit la porte tout en souriant à leur invitée.

« Bonjour Madame, au nom du gouvernement de Zalys, j’ai le plaisir de vous apporter votre repas, qui, j’espère, sera à votre goût.
- C'est très aimable de leur part, répondit Ishra poliment, bien que son visage semblait légèrement surpris. Mais entrez donc. Vous voulez de l'aide ? » ajouta-t-elle. 

Je n'entendis pas la réponse de cette humaine. En effet, mon cerveau s'était bloquée en voyant cette humaine. Enfin, mon cœur plutôt. A part la couleur de cheveux, que j'avais très rarement vu chez les humains d'ailleurs, elle ressemblait beaucoup à Hanaki – mon première et défunte amour, remplacée aujourd'hui par Layla. Je savais qu'on disait que pour une race, toutes les autres se ressemblaient mais tout de même … j'étais capable de différencier deux humaines ! Cela me perturbai, jusqu'à je ne revienne à la réalité.

 « Ambassadrice, on devrait vérifier la nourriture je pense, indiquai Moatiis d'un ton neutre, mais légèrement froid comme à son habitude.
- C'est un peu excessif, chef. Cette gentille dame ne viendrait pas nous empoisonner notre Ambassadrice, n'est-ce pas ?
- Bien sur que non, vous pouvez déposer votre plateau Mademoiselle … Shibalski » dis-je en souriant d'une voix douce, bien que légèrement tremblante.

Tout en disant cela, je pris une des deux roses violettes qui se trouvaient sur un vase présent sur le plateau. Je la portai à mon nez, sentant son arôme, m'évoquant de vieux souvenirs.

 « Ma fleur humaine  préférée … est-ce une coïncidence ou le comité de Zalys aurait enquêtée sur moi ? demandai-je en souriant sur le ton de la plaisanterie, reposant la fleur à sa place. Vous pourrez transmettre que leur accueil me fait vraiment très plaisir. »

J'attendis la réaction de Shibalski. Du regard, je remarquai Ishra qui jetait un regard à Moatiis qui indiquait clairement à l'ex-commando asari de ne pas intervenir. L'autre officier asari présente regardait la scène amusée et commentait avec Liera qui pariait sur qui allait s'énervait la première – sachant que les deux étaient d'une patience infinie. Quant à Selzia, elle était déjà partie faire autre chose...


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MessageSujet: Re: Do you feel watched ? [Isïana N'iim]   Do you feel watched ? [Isïana N'iim] Icon_minitimeMar 9 Sep - 18:45

« Merci, je peux y arriver, dis-je à l’Asari qui m’avait ouvert la porte. »


Et je fis entrer le chariot dans la suite, prenant garde à ne pas trop regarder aux alentours, afin que l’on évite que l’on pense que je sois en train de faire du repérage. Pas que je ne connaissais pas déjà la disposition exacte des lieux, non, c’était plutôt celle des Commandos qui m’intéressait. Et voir où se trouvaient leurs armes, afin d’évaluer leur capacité de réponse. Jetant juste un oeil sur l’Ambassadrice, constatant au passage qu’elle s’était changée, j’amenais le chariot à sa hauteur. Une des Commandos parlât de vérifier la nourriture, et pour une fois, je ne m’en inquiétais pas. Ça, au moins, je n’y trempais pas. Si le gouvernement avait vraiment empoisonné la nourriture… Ce serait très mauvais pour moi, mais en même temps, j’étais innocente. Et j’étais même prête à les encourager à vérifier la nourriture, par contre, laissez le pot de fleur tranquille, d’accord ?

Sauf que ce fut l’Ambassadrice qui désobéit à mes conseils mentaux, puisqu’elle saisit une des violettes pour la humer, me faisant légèrement me crisper. Laquelle avait-elle prise ? Dans la confusion d’avoir vu sa main en saisir une des deux, je n’avais pas suivi, et maintenant… Elle semblait satisfaite, même si sa voix tremblait… Pour une raison que j’ignorais. Peut-être avait-elle reçu un coup d’électricité en reniflant la fleur… Qu’est-ce que j’en savais moi ? La seule chose qui était importante, c’était que je n’étais pas plaquée au sol, accusée de porter des caméras espions dans la chambre d’une Ambassadrice.

Peut-être était-elle dupe. Et lorsqu’elle parlât d’une enquête sur elle par le Gouvernement, je ne pus retenir un bref mouvement de la commissure de mes lèvres, songeant avec amusement : « T’as pas idée ma vieille violette. T’as juste pas idée. » Baissant la tête et le haut de mon buste en un salut cérémoniel, je la regardais dans ses yeux émeraudes pour lui répondre :


« Comptez sur moi Votre Excellence. Nos chefs ont préparé des plats typiques Asari, nous espérons qu’ils seront à votre convenance. Sinon, n’hésitez pas à les quérir, ils seront ravis de travailler pour vous. »


Tout en parlant, j’avais ramené mes deux mains devant moi, en bonne assistante docile. Je n’étais pas très douée pour jouer un rôle à long terme, mais là, ça allait. C’était comme pour du théâtre, presque. Il fallait juste s’adapter quelque peu, et faire attention à ne pas se dévoiler. Ce serait primordial. Toutefois, quelques problèmes subsistaient : vu le regard insistant de l’Ambassadrice sur moi dès mon arrivée, je commençais à me sentir légèrement mal à l’aise. Peut-être se rappelait-elle déjà de l’ombre qui les avait suivi depuis le spatioport ? Il fallait que je sois prudente, me teindre les cheveux dès le lendemain serait probablement une bonne idée pour continuer mes investigations. Cela voudrait dire laisser tomber le profil de Grace Shibalski, mais je doutais avoir à revenir. Et si je revenais avec une coiffure différente, il était évident que je serais reconnue. Ces Asaris n’étaient pas bêtes, surtout pas celles dans mon dos —ce que je n’appréciais guère d’ailleurs. Avoir des Commandos dans son dos… C’était soit un signe de confiance, soit de folie furieuse. Qui savait ce qu’elles mijotaient ?

Ce fut cette pensée qui me motiva à battre en retraite, et après une révérence et un sourire adressée à l’Ambassadrice, je repris la parole :


« Bien, sur ce, je vais vous laisser. Si vous avez besoin d’autre chose, n’hésitez pas à me le faire savoir tant que je suis là. »


*Parce qu’après, j’aurais disparu* pensais-je avec une pointe d’amusement. C’était en fait plus drôle que je ne l’aurais pensé, que de jouer quelqu’un d’autre. De mentir devant des Asaris suffisantes et de s’en sortir aussi bien. Une petite partie de mon cerveau, pourtant, m’exhortait de faire attention. Parce que c’est toujours dans les moments où on croit avoir gagné que tout peut basculer…
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MessageSujet: Re: Do you feel watched ? [Isïana N'iim]   Do you feel watched ? [Isïana N'iim] Icon_minitimeJeu 18 Sep - 16:17



« Légende des couleurs »

• #4684B4 : Laurine Sheeran
• #00FF66 : Isïana N’iim
• #FF9900 : Ishra S’Lani
• #990099: Selzia Iriori


Une fois Shibalski retirée de la suite, je laissai Moatiis s'amuser à analyser la nourriture apportée en soupirant. Mais en lui précisant quand même au passage que ça ne se faisait pas de faire la remarque ainsi devant nos hôtes. Elle rouspéta quelques instants, ce qui ne fut pas pour me surprendre, puis indiqua que la nourriture semblait saine. Je ne pus m'empêcher de sourire.

On se mit donc à table. Celle-ci était suffisamment grande pour toutes nous accueillir. Il y avait largement de quoi même ajouter trois ou quatre personnes de plus et avoir encore de la place. Et je devais avouer que la qualité de la nourriture était plus qu'acceptable. Pour une telle colonie je n'aurai pas cru. J'en vins à me demander si le budget des dirigeants de Zalys n'était pas parti dans la gestion de cette suite …

En tout cas, ce n'était pas pour me déplaire. On ne pouvait nier qu'il savait comment accueillir. Ce qui était globalement le cas des humains ceci dit, même si j'avais eu droit à de mauvaises surprises par le passé. Comme toutes les races, remarque. Même chez les Asari, il y avait des coins à éviter …

Les discussions diverses et variées fusèrent dans toutes les directions, dans la joie et la bonne humeur. Maintenant que nous étions « entre nous », les langues se déliaient un peu. Comme à bord de la Neliane. C'est ce que j'appréciais le plus avec cette équipage. Je surpris même Moatiis qui était de nature froide à sourire suite à une plaisanterie de Selzia, la pilote.  Je les rappelai de temps en en temps à l'ordre pour m'appeler Ambassadrice. Je les soupçonnai d'oublier de le faire le lendemain si elle n'en prenait pas l'habitude dès ce soir.

Même Ishra participait activement à la conversation. C'était hallucinant son évolution de personnalité au fil des jours. Je ne sais pas si ça me rendait heureuse ou effrayée. Sans doute un peu des deux …

Le temps s'écoula et le repas fut terminée. Il restait maintenant à savoir quoi faire durant le reste de la soirée. A titre personnel, je ne comptais pas me coucher trop tard. Être bien reposée était quelque chose d'essentiel. En tout cas, j'avais toujours fonctionné ainsi et il était peu probable que je change d'habitudes. Sauf bien évidemment quand les conditions l'exigeaient. Or là, j'avais tout mon temps !

Je profitai de la salle de bain en première. Spacieuse. Si la situation l'avait permise, j'aurai sans doute invité Ishra à me rejoindre. Mais là, avec les autres nymphos du vaisseau, j'allais éviter. Déjà, si j'en avais pas une qui entreraient dans la salle de bain en mode « Oups désolée, je ne t'avais pas vu entrer » ce serait un exploit. Exploit qui s'est finalement déroulé, à ma plus grande surprise je devais l'avouer.

Propre et parfumée – car oui, je me devais d'être une princesse même dans mon lit ! - j'enfilai une longue robe de chambre bleu nuit d'un tissu fin et délicat. De quoi montrer une partie de mes courbes mais sans plus. En espérant calmer les ardeurs des autres filles.

Et, comme j'avais pu constaté que la suite était plus que récurée, je décidai de marcher pied nu. Ma plus grande manie, j'adorai ça ! Certaines me prenaient pour une sorte de fétichiste des pieds. Mais pas du tout, c'était juste que … j'aimai bien marcher pied nu tout simplement !

Je me dirigeai dans la chambre que j'avais choisie avec Ishra. Les autres militaires de la Neliane s'occupait quant à elles en jouant à différents jeux de cartes ou en regardant la télévision locale. Je surpris quelques regards dans ma direction lors de mon passage mais il n'y eut aucune remarque. En tout cas, je n'en entendis pas.

Ishra était en train de travailler. Déjà. Comme à son habitude. Elle me sourit en arrivant et se dirigea à son tour vers la salle de bain, m'arrachant un baiser sur le chemin qui me surprit plus qu'autre chose. Mais ? Depuis quand Ish prenait ce genre initiative ? Le pourpre me monta au visage malgré moi et je me surpris à sourire niaisement en regardant le miroir.  Eh oh ? On se réveille la mauve !

Je m'installai tranquillement dans mon lit et pianotait sur mon OmniTech, allongée tranquillement sur le dos, pour regarder si j'avais reçu quelques mails extranet. Mais non, rien de particulier qui valait la peine que je m'y attarde. J'en profitais du coup pour relire les notes que j'avais prises avant d'arriver. Rien de bien long. Je les avais relu trois fois avant qu'Ishra ne revienne en nuisette … j'aurai presque dis aguicheuse. Mais cela l'était par rapport aux tenues habituelles qu'elle portait. Là, un œil inconnu ne trouverait rien à remarquer. Je la regardai et la vit rougir en constatant que je la fixai ainsi.

J'éteignis mon OmniTech et m'installais désormais confortablement sur le côté tandis qu'Ishra venait se glisser à mes côtés sous la couette. Un rapide baiser puis, à grand mal, je me forçai à me retourner pour dormir. Ishra avait bien compris pourquoi je n'en voulais pas plus et elle se contenta d'utiliser son OmniTech, continuant à travailler.

Le léger bruit du pianotage ne me dérangea pas. A vrai dire, j'y étais habituée. Elle me servait plus de berceuse. J'eus malgré tout un peu de mal à m'endormir, sans savoir réellement pourquoi. Quelque chose qui me tracassait sans que je ne mette le doigt dessus. Mais finalement je trouvai le sommeil sans m'en rendre compte.  

Puisque je fus réveillée en sursaut par Ishra qui me secouait. A tel point qu'une des bretelles de ma robe de chambre étaient tombés le long de mes bras. Baillant, je la remis en place ainsi que ce qui s'y trouvait en-dessous. Dire que j'étais en train de faire un super rêve en plus !

 « Qu'est-ce qu'il y a ma belle ? lui demandai-je d'une voix endormie.
- Y a un humain qui est entré dans la suite et a tiré sur tout ce qui bouge. Irana a été gravement touchée et on a appelé Arlaa et Daria pour la soigner. C'est le bordel dans la suite. Vite, viens voir. »

Pleinement réveillée suite à cette information, je courais en direction de la porte de la chambre, Ishra à mes talons. Ouvrant la porte je pus ainsi voir effectivement Irana qui était allongée sur une civière avec Selzi et Malani qui la portait. Les deux infirmières de la Neliane appliquaient du médigel sur une grosse tâche violette se trouvant au niveau de l'abdomen de l'Asari et semblaient prêtes à la ramener à bord de la frégate. Des tâches de sang mauve et surtout rouge étaient visibles un peu partout. Je remarquai d'ailleurs un bandage au niveau du bras de Moatiis qui tenait son arme à la main et pointait des humains qui se trouvaient à l'entrée de la porte de la suite.

 « J'ai DIS … personne ne rentre où je TIRE » lança l'ex-commando de sa voix froide, et très agressive pour le coup.

Je pus voir un humain … ou du moins ce qu'il en restait … étalé de tout son long et baignant dans une mare de sang. La plupart des humains à l'entrée regardaient la scène, médusés.

 « Rapport ? demandai-je à Moatiis, ne prenant même pas le temps de faire attention aux regards que me jetèrent quelques humains en me voyant ainsi dans ma tenue.
- Ce taré est rentré avec un pass des dirigeants de Zalys. Il a tiré sur tout ce qui bouge après avoir crié quelque chose comme "Vous n'aurez pas nos terres sales aliens bleues". Le temps de réagir, il avait envoyé Irana au tapis. Mais je l'ai pas loupé ce ... »

Mon traducteur coupa le dernier mot mais j'imaginai qu'il devait s'agir d'une belle insulte asari désuète. Et au ton qu'employait Moatiis, elle semblait plus qu'en colère. Arlaa lui parlait de temps en temps pour la calmer, mais cela semblait pour le moment inefficace.

 « Je vois. Une réaction du Comité de Zalys ?
- La présence de ce type ne suffit-elle pas ?
- On ne sait pas encore si ça vient d'eux.
- Il avait un pass ! » beugla-t-elle, furieuse.

Réaction qui me déplut au plus haut point. Il était facile d'imaginer une personne malintentionnée subtiliser un pass avant de pointer directement les dirigeants de la colonie. Une baffe biotique et un mouvement de stupeur dans la foule – et parmi les Asari présentes – s'en suivit. Je pense que celle qui fut le plus fut Moatiis elle-même qui recula d'un pas chancelant avant de me regarder bizarrement … comme si c'était la première fois qu'elle me voyait.

 « Qu'est-ce que ... »
- On en rediscutera plus tard. Selzia, amène Moatiis dans ma chambre le temps qu'elle se calme un peu.
- Euhhh … hein ? Euuh … oui … Ambassadrice.
- Merci bien, dis-je avant de me tourner vers la foule humaine à l'entrée. Premièrement, à ceux qui me matent comme si je ne les avais pas remarqué, si vous continuez, vous allez prendre bien plus que cela. Deuxièmement, que quelqu'un d'entre vous aille me trouver un de vos dirigeants au lieu de regarder la scène comme une bande de poissons. Ah et Ish, ramène moi ma robe de diplomate, je pense que les affaires reprennent ... » ajoutai-je à la concernée, ce qu'elle fit au pas de course.

Je baillais. Bon. La question maintenant était de savoir quelle serait la prochaine surprise ...

HRP: Voilà, et encore désolé pour l'attente :emu:


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MessageSujet: Re: Do you feel watched ? [Isïana N'iim]   Do you feel watched ? [Isïana N'iim] Icon_minitimeDim 21 Sep - 20:32


Saluant une dernière fois la petite communauté d'Asari, je m'en fus aussi calmement que possible. C'était pas vraiment le moment de les alerter en faisant des gestes brusques ! Dès que je fus hors de vue, par contre, ce fut presque en courant que je retournais à ma chambre, allumant fébrilement mon ordinateur pour constater avec satisfaction la mise en place de la caméra. Excellent, vraiment ! Tout se passait à merveille. La vue n'était pas terrible, mais j'avais des yeux dans la place. Et j'étais plutôt fière de mon coup, à vrai dire. Replaçant mon casque sur mes oreilles, ouvrant bien les mirettes pour observer la scène, le bruit fut d'abord un peu confus, avant de se clarifier à mesure que les instruments traitaient les sons. Elles étaient à table, apparemment, et les conversations fusaient dans tous les sens, bien loin d'un dîner où personne ne parle, ou uniquement de politique, et où on fait la prière à la Déesse avant.

C'était étrange, et ça ne faisait que me rappeler le peu de temps que j'avais passé avec des races extraterrestres. Malheureusement, leurs conversations n'avaient rien de conspiratrices. Peut-être que le gouvernement avait tout faux, en réalité. Enfin. Dès que l'Ambassadrice quitta la table, j'en profitais pour commander un petit quelque chose à manger, et dès que ce fut arrivé, je revins sur l'écran, simplement pour constater, davantage grâce au son, que l'Asari violette avait gagné sa chambre. Pas seule, apparemment, mais, je commençais à avoir des doutes sur l'innocence de l'ambassade asari... Au moins, je n'eus pas à subir des bruits... Dérangeants. Peut-être voulaient-elles simplement être reposées pour le lendemain, et ça m'arrangeait bien. Les conversations des différentes Asaris encore debouts n'étaient pas bien passionnantes, et je grignotais mon plateau-repas en tapant le début de mon rapport, jetant parfois des coups d'oeil à la fleur-caméra, qui n'enregistrait finalement rien de très intéressant. C'en était vraiment frustrant, en fait, de m'être donnée autant de mal pour... Si peu de résultat.

Moi qui espérais une conspiration de l'Ambassade pour s'emparer de la planète... Elles avaient juste l'air normales. Un peu délurées sur les bords, certes, mais, cela mis à part... Repoussant une mèche de cheveux de mes yeux, ramenant mes genoux contre mon moi en continuant de taper, un son discret d'une carte enclenchée dans son lecteur me ramena aussitôt à la caméra, et aux micros. Un humain se tenait dans l'entrée, un humain que je ne reconnus pas, mais dont je me méfiais aussitôt. Quelque chose, dans sa démarche, n'allait pas. Et mes sentiments se retrouvèrent confirmés lorsqu'il sortit son flingue, arrosant le salon. Mon sang se glaçât. Non, non, non, non, non, non, non. Non! L'humain fut rapidement mis à terre, mort. Ou mieux valait qu'il soit mort. Une Asari était blessée, peut-être davantage. L'image était trop floue, et les sons étaient difficile d'interprétation. Merde. C'était pas possible. Je m'étais endormie en regardant cette stupide caméra. Un pincement et une grimace de douleur plus tard, j'étais en train de m'habiller, laissant l'ordinateur enregistrer ce qui se passait pour que je puisse y jeter un oeil plus tard.

Pour l'heure, j'avais autre chose à faire. J'étais sur le point de partir lorsque je vis la baffe que reçus l'Asari qui menaçait les services de secours d'entrer. Apparemment, de la part de l'Ambassadrice, mais je n'aurais pu le jurer, puisque je ne voyais la Commando que de dos. En tous cas, ça avait l'air efficace pour calmer tout ce petit monde, mais je n'attendis pas un instant de plus. J'étais déjà dehors quand elle demanda sa robe de fonction.

Je dus me frayer un chemin à force coups d'épaules pour arriver jusqu'au siège du gouvernement. Après avoir attendu un moment, qui me parut durer des heures, une conseillère, celle qui avait fait partie de ceux m'ayant engagé, me reçut. Elle avait l'air plus pâle que la première fois que je l'avais vue, ses traits étaient tirés, et ses cheveux étaient en bourrique. Je voulus l'agresser de questions sur l'identité de l'attaquant, et surtout s'il avait été envoyé par eux. Mais je n'en eus pas vraiment le temps : elle prit d'emblée la parole, me donnant un luxe d'information sur le tireur. Ses problèmes sociaux, son racisme affiché, et son appartenance durant la guerre et avant à un groupe politique soutenant Cerberus. Et surtout, le fait qu'il avait suivi la délégation Asari, comme moi, depuis son arrivée. Les types du gouvernement avaient travaillés dur pour le repérer sur toutes les caméras du spatioport à la suite. Qu'il avait assommé un membre de l'équipe senior de l'équipe de nettoyage pour se procurer un badge VIP. Beaucoup plus inquiétant, le fait que le gouvernement ne sache pas s'il avait agi seul...

Elle me lâcha sur ces paroles. J'étais, il faut me l'avouer, convaincue par la bonne foi du gouvernement dans cette affaire. Et a priori, je n'avais plus rien à faire. J'étais allée au siège du gouvernement pour leur dire leur quatre vérités, que m'envoyer faire de l'espionnage pour tenter ensuite d'assassiner l'Ambassadrice d'une manière aussi grossière était une grosse erreur de leur part, et que j'allais leur faire payer... Mais l'émotion passée, la colère oubliée, je ne pouvais qu'admettre la vérité : la tuer ne servait pas du tout leurs intérêts. Sauf que les asaris dans leur suite ne risquaient pas de l'entendre de cette oreille.

Ça n'était pas mon problème. Ça n'aurait pas dû être mon problème. Ce qui n'empêchait pas que je sois en train de prendre la direction de la suite des Asaris, avant de me raviser au dernier moment. Qu'est-ce que tu comptes faire, Lau', pauvre idiote ? Leur déballer que t'étais là pour les surveiller, et pas les tuer ? Super intelligent, vraiment ! Je retournais dans ma chambre, pour pianoter sur mon Omnitech un message à destination de la messagerie de la suite. Un simple mot. A voir ce qu'elles en feraient.


Message a écrit:
« Ambassadrice N'iim, le gouvernement de Zahlys n'a aucunement l'intention de vous nuire. Je suis bien au fait que les dirigeants vous auront probablement fait leurs excuses d'ici à ce que vous lisiez ce message, mais je tenais à vous le dire, d'un point de vue extérieur. Je travaille pour eux sans faire partie de leur membres, et je tiens à vous dire, dans le but de préserver ce qu'il peut l'être, qu'ils n'ont rien à voir dans cette affaire. La raison est simple : ils m'ont engagé pour vous surveiller, afin de vérifier vos intentions lors des négociations. Si vous voulez de plus amples informations, parlez. Je vous entends. »
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MessageSujet: Re: Do you feel watched ? [Isïana N'iim]   Do you feel watched ? [Isïana N'iim] Icon_minitimeDim 23 Nov - 14:12



« Légende des couleurs »

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[ HRP: Oui, j'ai déjà répondu, désolé :emu: ]

Mon engueulade avait au moins eu le mérite de faire fuir la majorité des curieux. Il en restait toujours quelques uns cela étant mais bon, d'un ordre bref de ma part, les Asari encore en état d'être sur leurs deux pattes s'étaient alignées devant la porte pour empêcher ces rigolos de voir l'intérieur de la suite. Un des humains s'amusa à se mettre à genoux devant une de mes gardes improvisées et commentait sur ma poitrine, au moment où je retirai ma tenue d'alors – étant en sous-vêtements – tandis qu'Ish m'aidait à me vêtir de ma robe de diplomate. L'humain ? Oh, vu la puissance du coup de genou que lui fit l'Asari devant lui, il doit avoir le nez cassé et être à l'hosto' à l'heure qu'il est... Ce qui m'arrache vous l'imaginez un petit sourire.

Puis finalement, une voix humaine que j'avais entendu un peu plus tôt se manifesta. Il s'agissait d'une des conseillères du Comité de Zalys. Elle demandait à passer mais tant que je ne leur en donnerait pas l'ordre, mes petites gardes du corps auraient assommé n'importe qui qui aurait tenté de se frayer un chemin dans la suite, eusse été même un des Conseillers de la Citadelle.

« Vous pouvez la laisser passer. Elle seule », finis-je par dire au bout de quelques secondes, faisant un peu monter la pression chez la conseillère de Zalys, mais surtout me permettre d'afficher un regard austère et hostile, prête à la recevoir comme il se devait.

Et je la vis s'avancer lentement, regardant avec un soupçon d'inquiétude les deux Asari qui la laissaient passer pour rapidement refermer l'accès, entraînant des mouvements de déception de la part de la foule. De mon côté, j'étais assise à la table à manger – qui avait été entre temps nettoyée pour notre petite discussion par Ishra une fois que je fus vêtue, celle-ci attendant à mes côtés – et continuait à la fixer.

« Je voudrais m'excuser auprès du gouvernement de Zalys pour ce qui est arrivée à votre garde, commença la conseillère avec ce brin d'inquiétude qui ne semblait pas vouloir la quitter.
- C'est aimable de votre part, me contentai-je de lui répondre d'un ton froid, ce qui n'aida pas à rassurer mon interlocutrice, manquant de peu de faire arracher un sourire en coin.
- C'est un événement fâcheux qui n'aurait pas du se produire, l’œuvre d'un fou qui n'a rien à voir avec Zalys et ...
- Ah lui ? la coupai-je délibérément en désignant du doigt le cadavre dudit humain, que j'avais spécialement demandé à ne pas toucher, histoire de voir la réaction de celui ou celle qu'on m'enverrait. Qu'est-ce qui me pousse à vous croire ?, ajoutai-je  après avoir remarqué qu'elle était sur le point de vomir, profitant de sa faiblesse.
- Oh mon Dieu, je … eh bien … on a. Nos services de sécurité ont remarqué qu'il vous avait suivi depuis votre arrivée jusqu'à votre suite et … Il n'y a vraiment pas moyen de bouger ce … corps de ma vue ?
- Cela ne me dérangerai pas, moi, lança Ishra tandis qu'elle prenait des notes. Je pense que je préfère la vue à l'odeur.
- C'est comme vous voulez donc, conclus-je avec un petit sourire en coin tandis que le regard de la conseillère se décomposait, ce qui me surprit un peu, déjà que je la trouvai pâle pour une humaine …
- Non, non … ça ira je pense. Donc, euh … oui je disais que nos services de sécurité l'ont perdu de vue avant qu'ils ne viennent faire … ça.
- Donc, si je vous suis bien, vous êtes en train de me dire que votre gouvernement ne serait pas capable de protéger les ressortissantes asari qu'on vous enverrait ? dis-je en fronçant les sourcils, perplexe.
- Non. Non ! Pas du tout. C'est un malheureux concours de circonstances, on n'a jamais eu d'incident de ce genre et ...
- Jusqu'à aujourd'hui, rétorqua ma petite Ish, me faisant plaisir car c'était exactement ce que j'allais dire.
- J'en conviens, concéda l'humaine en regardant Ishra, surprise de s'être faite mouchée par une « simple secrétaire », puis moi-même. Mais cela ne se répétera plus, je vous le promets, on renforcera .
- J'en ai entendu des promesses. Et bon nombre n'ont jamais été réalisées
- En gage de bonne volonté, je vous transférerai toutes les infos que notre service de sécurité aura pu récolter. En espérant que ce malencontreux incident n'ait pas entaché nos relations et que vous serez toujours présente demain.
- J'apprécie le geste mais non, n'espérez pas que cela vous donnera un point de sympathie de ma part, c'est mal me connaître. Cela étant, oui, je serai bien là comme convenue. Si vous me laissez le soin de dormir... En espérant ne pas être à nouveau réveillée en pleine nuit ...
- Non, non, ne vous inquiétez pas. Je demanderai l'envoi d'une vingtaine de gardes devant votre suite, relayez en permanence.
- Parfait, faites donc conseillère. »

Celle-ci eut l'intelligence de comprendre que j'en avais assez entendu et qu'il valait mieux pour elle de déguerpir. Ce qu'elle fit sans hésiter, jetant un bref regard de dégoût sur le corps de l'humain qui gisait toujours là.

Une fois la conseillère dehors et la porte de la suite refermée, je soupirai, et indiquai aux filles de virer le corps dehors et nettoyer ce bordel. Et tant pis pour les services de police locaux s'ils n'avaient plus de preuves. De toute façon, ils n'auraient plus grand chose à récupérer vu comment Moatiis s'était arrangée pour laisser un corps troué à la place d'un être humain. Ah celle-ci d'ailleurs … je soupirai. J'étais pas encore couchée moi …

 « Bon, je peux savoir ce qu'il t'es passé par la tête ? lui lançai-je en rentrant en trombe dans ma chambre, Ish à mes côtés, faisant sursauter Selzia qui visiblement tentait tant bien que mal à calmer Moatiis.
- Arrêtez de prendre ce temps suffisant … Ambassadrice, grogna l'ex-commando.
- Je le ferai quand tu te décideras à être à mon niveau d'intelligence au lieu de te comporter comme un Krogan mal léché, rétorquai-je en croisant mes bras sur ma poitrine.
- Que ! Je ne vous permet pas de me parler sur ce ton ! lança-t-elle tandis qu'une aura biotique se dessinait lentement autour d'elle, chose que je remarqua facilement mais n'en tint pas compte, restant immobile devant Moatiis.
- Sinon ?
- Quoi sinon ?
- Que ferez-vous ?
- Euhhh … Moa … fait pas de conneries. C'est l'Ambassadrice, hein.
- Et alors ?
- J'attends.
- T'es sure que c'est une bonne idée de l'exciter comme ça Isi ? » me chuchota Ish, peu rassurée par la tournure de la situation.

Moatiis grogna puis entoura son poing de biotique pour frapper le mur de la chambre, y faisant un beau trou, en plus de se faire saigner la main. Elle me fixa d'un regard noir puis sortit de la pièce en claquant la porte. Selzia resta quant à elle de marbre, ne sachant trop comment réagir, regardant vive allure la porte refermée suite à la violence du coup et Ish et moi.

- Euhhh …
- Tu peux rejoindre les autres. Et essaye de faire en sorte que Moatiis transforme pas les murs de la suite en gruyère … et sa main aussi.
- En quoi ? demanda-t-elle en se grattant les excroissances d'incompréhension, ce qui fit pouffer Ish.
- Évites juste qu'elle bousille tous les murs.
- Ah ! Oui Chef ! Euh … Ambassadrice. 
- Ambassadrice, venez, en on a reçu un message sur la messagerie de la suite », indiqua Lania en débarquant, manquant de peu d’assommer Selzia avec la porte.

Je maudis intérieurement cette soirée. Déesse, elle ne voulait pas se terminer ou quoi ? Mais je suivis donc Lania, et Selzia du coup, pour écouter le message qu'avait reçu la suite.

Message a écrit:
« Ambassadrice N'iim, le gouvernement de Zalys n'a aucunement l'intention de vous nuire. Je suis bien au fait que les dirigeants vous auront probablement fait leurs excuses d'ici à ce que vous lisiez ce message, mais je tenais à vous le dire, d'un point de vue extérieur. Je travaille pour eux sans faire partie de leur membres, et je tiens à vous dire, dans le but de préserver ce qu'il peut l'être, qu'ils n'ont rien à voir dans cette affaire. La raison est simple : ils m'ont engagé pour vous surveiller, afin de vérifier vos intentions lors des négociations. Si vous voulez de plus amples informations, parlez. Je vous entends. »

Passant outre la remarque que me lâcha Moatiis sur la loyauté des humains – pour le coup, j'aurai bien été tentée de lui accorder ce point, à mon plus grand déplaisir – je lus attentivement le message. Alors comme ça on nous espionnait. Oui, merci, on avait remarqué vu le nombre de micro-caméras que les filles avaient retiré. Mais le coup de la réponse orale me tiquait.

« Visiblement les filles, vous n'êtes pas encore au point dans le contre-espionnage, lançai-je d'un ton faussement énervé, tout en regardant lentement autour de moi. Eh bien, dire que les humains se plaignent que les Asari font leur petit secret. C'est la galaxie à l'envers ! Enfin … qui que vous soyez, si vous nous observez depuis tout à l'heure, vous devez imaginez sans difficulté que je préfère avoir un visage devant moi pour communiquer... Vous savez ce qu'il vous reste à faire ...
- Et euh c'est tout ?  me demanda Ishra.
- Pour l'instant, on attend sa réponse. Ah, Selzia, vérifie qu'on a bien nos gardes humains de l'autre côté de la porte et prépare toi à accueillir notre potentiel nouvel invité, quel qu’il soit.
- Bien compris, Ambassadrice. 
- Bon, toujours ça de fait ... »

Il ne restait plus qu'à attendre. Je jetai en attendant un regard à Moatiis qui s'était isolée dans un coin, s'appliquant du médigel sur sa main. Elle avait l'air de s'être calmée. Mais j'imaginai sans mal qu'au fond d'elle, cela continuait à bouillonner. Mais si elle persistait, j'allais vraiment devoir la renvoyer sur la Neliane. Eh bien … tu parles d'une journée interminable !
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Laurine Sheeran
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MessageSujet: Re: Do you feel watched ? [Isïana N'iim]   Do you feel watched ? [Isïana N'iim] Icon_minitimeJeu 29 Jan - 17:15

Pourquoi est-ce que j'aidais ainsi cette Asari ? A vrai dire, je n'en savais trop rien. Je pouvais toujours avancer l'idée qu'une guerre entre les Asari et cette pauvre petite colonie humaine ne me plaisait pas, mais en même temps, je n'en étais pas vraiment convaincue : que les commandos Asari débarquent ici pour renverser le gouvernement humain ne me faisait ni chaud ni froid. J'étais déjà payée, alors, ce qu'il advenait par la suite, je m'en fichais pas mal. Non, comme le disait si bien une très vieille série humaine, « La vérité était ailleurs »... Sauf que je n'avais absolument aucune idée de où elle pouvait bien se trouver, et j'en venais à me dire que c'était une très mauvaise idée que de lui avoir envoyé un message. D'autant que l'Ambassadrice voulait me rencontrer.

Maintenant que j'étais engagée là-dedans, je ne pouvais décemment pas tourner les talons, récupérer mes affaires et repartir aussitôt. Je le pourrais, mais ce serait faire preuve d'un rien de lâcheté... Et je n'étais pas connue pour ma couardise. Alors, si elle voulait vraiment d'autres informations, elle pourrait les avoir, certes. Mais pas selon ses termes. Me rendre à sa suite serait une idée exécrable. De une, je me ferais voir par les gardes du gouvernement, et je n'y tenais pas du tout. De deux, je me ferais connaître, et ça non plus, c'était à des années lumières d'être une bonne idée. Elle était une Ambassadrice Asari, et j'étais à peu près certaine que dès que j'entrerais dans cette suite, je serais prise en photo sous des angles improbables, de sorte qu'une simple reconnaissance faciale leur donne tout ce qu'elles avaient besoin de savoir pour me rendre la vie impossible avec l'Alliance.

Il ne fallait pas oublier que même si je les aidais présentement, elles étaient des Asari. Et les Asari, c'est retors. Et vicieux. Je choisis donc avec attention les mots de mon message, avant d'appuyer sur la touche "Envoi."

Message a écrit:
« Je ne suis pas resté en vie aussi longtemps en me découvrant de la sorte. Et vos Asari ont fait du bon travail — je suis juste meilleur. Sans vouloir les offenser bien sûr. En revenant à notre affaire, vous comprendrez que je ne peux pas me rendre à votre suite. Rien ne m'oblige à vous donner ces informations, et je n'en ai de toute façon guère plus à vous offrir. A cause de cet incident, je pense bien que je n'ai plus rien à faire ici de toute façon. Idéalement, j'aurais pu prévenir cet attentat, mais je n'ai pas été engagé pour cela... Surtout que mes moyens ici sont limités. Au cas où vous vous le demanderiez, je ne m'intéresse pas aux affaires de l'Ambassade, et rien de ce que j'ai enregistré ne se retrouvera sur l'Extranet. Une fuite serait donc tout à fait inopinée. Bien que ne puisse vous dire qui a fait le coup, je peux tout de même vous informer que le gouvernement a bien fait les choses pour assurer votre protection désormais. Au moins, vous ne serez plus importunée. Rares sont ceux qui auraient pu oser agir de la sorte, et il s'agit à mon sens de l'acte d'un fou.

Voire d'un petit groupe de fous, mais les autres auraient fuit. Ecrire à votre Ambassade n'est pas chose aisée, et j'espère que cela témoigne de ma bonne foi. N'en voulez pas trop à Zalys d'avoir voulu vous surveiller. En même temps, votre visite a de quoi inquiéter, la preuve résidant dans cet acte désespéré, et pour ce qui est de son éventuel groupe... Zalys présente des risques, mais je ne suis pas sûre qu'une telle attaque se réitère, mais... Sait-on jamais. En revanche, vos commandos n'en feraient qu'une bouchée. Utile, ces gardes du corps, en fin de compte, non ? L'heure est venue pour moi de cesser mes communications. En espérant que vous ferez le bon choix, Ambassadrice... »


Tout, dans ce message, était étrange, la tournure des phrases, la ponctuation... Restait à savoir si l'Ambassadrice aurait suffisamment de jugeote pour déceler dans ce long mot le message dissimulé. Il lui suffisait de prendre chaque lettre en début de phrase... Pour obtenir ce que je voulais lui dire. Venir dans sa suite, hors de question pour moi. Qu'elle vienne à moi, hors de question pour elle ? A priori, c'était certain, et ses gardes du corps ne la laisserait pas sortir seule. Elle pourrait se déguiser bien sûr, en faisant un joli coucou à la caméra, que je puisse la reconnaître. Mais si j'étais à la place de ses gardes, j'aurais tôt fait de l'attacher à une chaise pour qu'elle reste en place plutôt qu'elle aille rencontrer le type qui la surveillait en douce. Bien sûr, à la condition un peu folle qu'elle veuille y aller aussi, ce qui était loin d'être quelque chose de certain... Toujours est-il que j'emportais vivement mon ordinateur sous le bras pour me rendre à l'endroit indiqué, avant de le rallumer pour surveiller ce que pensait l'Ambassadrice de mes petites manigances.
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MessageSujet: Re: Do you feel watched ? [Isïana N'iim]   Do you feel watched ? [Isïana N'iim] Icon_minitimeJeu 5 Mar - 18:08



« Légende des couleurs »

• #4684B4 : Laurine Sheeran
• #00FF66 : Isïana N’iim
• #FF9900 : Ishra S’Lani
• #990099: Selzia Iriori


Comme je m'en serai douté notre invité mystère semblait des plus timides. D'un autre côté, vu comment elle s'était compliquée la tâche pour qu'on ne la remarque pas de prime abord, ce qui avait plus que réussi après tout, c'était une attitude que je pouvais comprendre. Mais j'avais horreur des mystères. Du moins, je ne supportais pas de ne pas avoir la solution. Or, tout ceci était une étrange intrigue dans lequel j'étais tombée bien à l'insu de mon plein gré. « Vous vous en êtes faite pas Isïana, une ballade de santé ! » … c'est ça, et mon cul c'est du Varren ?

Finalement, une réponse finit par arriver, sous la même forme que la première. Un message. Mais la présentation me fit tiquer tandis qu'Ishra le lisait à haute voix, tandis que je me penchai au-dessus d'elle. Moi et les autres écoutèrent attentivement le contenu. Cela me fit froncer les sourcils. Rien de bien neuf en soit. Et cette présentation, Déesse, j'avais l'impression qu'elle avait quelque chose de particulier.

 « Ma petite Ish, tu peux m'afficher le premier message à côté ? demandai-je.
- Euh oui, répondit l'interpellée. Et voilà, répondit-elle au bout de quelques secondes à avoir pianoter sur son OmniTech.
- Tu n'as pas l'impression que les majuscules en début de phrase ressortent vachement ? lui murmurai-je.
- Oh. T'as pas tord. Attends quelques secondes. »

Elle pianota à nouveau sur son OmniTech et les premières lettres du message de l'espionne se déplacèrent et s'alignèrent. Un froncement de sourcils et deux trois bidouillages informatiques et un message clair venait d'apparaître : « JE SERAIS AU BAR.  VENEZ SEULE »

Ishra et moi se regardèrent. Je lus dans son regard une expression qui signifiait clairement un « Non, tu vas pas le faire ? ». Ce qui me fit sourire tandis qu'en retour j'eus droit à un levage d'yeux au ciel de ma petite Ish. S'en suivit une discussion avec les autres filles sur la dangerosité de la chose. Le ton monta et je stoppa net le débat devenu houleux, ayant finalement trouvé une idée qui satisferaient tout le monde.

 « On va faire simple. On va toutes s'emmitoufler d'une capuche. Vous allez toutes vous faire passer pour moi. On va toutes sortir en maintenant et se séparer. Si jamais quelqu'un nous surveille encore, il aura beaucoup moins de chance de me trouver. »

Malgré quelques ronchonnements de protestation, les voix se turent finalement et chacune se déguisa en conséquence. De mon côté, je me dirigeai vers ma chambre. J'avais eu la sage idée d'amener la robe quarienne faite sur mesure il y a un mois. Notamment car il y avait une capuche avec. Pour se déplacer discrètement, il n'y avait rien de mieux. Et coïncidence ! C'était le cas à ce moment précis.

Changeant rapidement de tenue, non pas de peur que notre espionne inconnue ne me regarde, si c'était le cas, elle avait déjà du voir une bonne partie de mon anatomie tout à l'heure, mais principalement pour éviter que les filles ne rediscutent de mon plan et finissent par refuser de l'appliquer, je ressortis de ma chambre après avoir rabattue ma capuche.

 « Je sors en avant-dernière. »

Les filles se placèrent en conséquence et rabattirent leur capuches, ou équivalents. Selzia qui était entretemps revenue à l'intérieur de la suite avait récupéré un foulard épais. Autant dire que c'était que pour le principe qu'elle sortait elle aussi, elle ne risquait pas de tromper un éventuel nouvel assassin.

Mais on quitta toute la suite l'une après l'autre et on s'éparpilla dans la colonie. De mon côté, je me dirigeai vers le bar. Mais pas directement. Beaucoup trop facile. Je fis quelques détours, au cas où, sans me retourner une seule fois.

Il n'y avait rien de pire à mon avis. Se retourner toutes les trente secondes donnaient clairement l'impression qu'on savait qu'on pouvait être suivi. Lever un panneau « Je suis là » aurait pour moi été la meilleure image de ce que cela aurait donné pour un poursuivant...

Donc non, j'avançais droit devant moi. Regardant les différentes indications dans les rues de la colonie enfermée, je finis pas trouver ce qui devait sans doute être le fameux bar dont parlait l'inconnue. Jetant malgré tout un regard furtif derrière moi, je décidai de finalement rentrer.

Bon. Par contre, moi je ne savais pas qui je devais attendre. Et il y avait un peu de monde. Elle finirait bien par me remarquer de toute façon. Je relevai légèrement ma capuche pour qu'on remarque mon teint de peau mauve et m'installai à une table vide, où il y avait deux sièges. Une serveuse humaine approcha et eut un mouvement de recul en voyant mon visage.

« Oh. Euh. Bonjour. Vous désirez ?
- Un cocktail maison, s'il vous plaît
- Tout de suite Madame. »

La serveuse repartit aussi vite qu'elle était arrivée. Un cocktail maison. La commande bateau que je demandai quand j'arrivai dans un bar inconnu. Ceux de ce genre en avait toujours un ! Bon, le jour où ce n'était pas le cas, j'aurai pas l'air sotte cela dit …

Bon … et où était donc ma mystérieuse espionne ? Je regardai nonchalamment autour de moi. Comme la parfaite habituée des lieux attendant son verre. Vieux réflexe de ma période où j'étais chasseuse de prime. Le nombre de cibles que j'avais espionné ainsi ! Bref, on reste dans le moment présent la mauve !


HRP : Désolé pour le retard ma p'tite Shi Embarassed
Et voici à quoi ressemble grosso modo Isi (c'est pas cette tenue car celle-là elle la portera plus tard mais c'est l'idée Wink)
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